Épluchures, restes de repas, marc de café… Nos déchets alimentaires représentent près d’un tiers de notre poubelle d’ordure ménagère. Pourtant, ils ont un fort potentiel de valorisation, à condition d’être triés à la source, c’est-à-dire séparés dès la cuisine. Que vous compostiez chez vous ou que vos biodéchets partent en méthanisation, ce tri à la source est essentiel !
Pourquoi trier à la source change tout ?
- Cela favorise la re-fertilisation des sols :
- le digestat solide issu de la méthanisation nourrit la terre en apportant des matières organiques, éléments phosphatés et le digestat liquide est concentré en éléments azotés.
- le compost améliore la structure des sols, leur capacité à absorber et drainer l’eau, il favorise la biodiversité et nourrit les plantes.
- Cela évite l’incinération de matières organiques qui peuvent être valorisées.
- Cela permet de produire des ressources utiles (compost, biogaz, fertilisant) au lieu de déchets.
- Cela améliore la qualité des déchets collectés, donc l’efficacité du traitement.
- Cela permet de réduire les déchets incinérés de 30 % en moyenne.
- Cela augmente le rendement énergétique des incinérateurs en retirant les biodéchets majoritairement composé d’eau du processus.
- C’est un geste concret pour l’environnement, à la portée de tous.
Des solutions pour tous les profils
1. Le compostage individuel ou partagé
Composter ses déchets alimentaires chez soi ou dans un composteur de quartier permet de produire un amendement naturel, idéal pour votre jardin comme pour les plantes en pots. En effet, le compost nourrit vos végétaux et revitalise vos sols. En plus, c’est zéro transport, zéro émission, et 100 % local. Cette solution est la meilleure pour les milieux ruraux ou périurbains.
2. Le lombricompostage
Idéal en appartement, ce système utilise des vers pour dégrader les déchets alimentaires. Résultat : un compost de qualité et du lombrithé pour enrichir vos plantes, sans odeur ni nuisance. Contrairement à un composteur classique, les déchets qu’on peut y mettre sont plus limités, mais cela permet de réduire significativement le volume des poubelles. Là encore, zéro transport, zéro émission, et 100 % local.
3. La collecte bi-flux
Lorsque les biodéchets sont collectés dans un sac orange avec les ordures ménagères, ils sont acheminés dans une usine de tri robotisée. Ils seront ensuite valorisés en biogaz et en fertilisant. Le gaz alimente le réseau GRDF et le digestat sert d’amendement pour les cultures locales. Les transports sont limités grâce à la collecte bi-flux et à l’intégration de l’usine de tri et du méthaniseur au sein de l’écosite de Vert-le-Grand Echarcon. Cette solution a été développée spécifiquement pour les milieux urbains.
Peu importe la méthode choisie, le plus important, c’est de séparer les biodéchets du reste de vos ordures. Car un biodéchet bien trié n’est plus un déchet : c’est une ressource !
Aller plus loin en vidéo
Voir cette publication sur Instagram