La loi EGAlim, promulguée en 2018, continue de transformer notre système alimentaire pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux. À partir de 2025, de nouvelles mesures entreront en vigueur pour renforcer cet engagement. Cet article présente ces évolutions, des exemples inspirants et des bonnes pratiques pour s’y préparer dès maintenant.
2025 : cap sur une alimentation plus durable et responsable
1. Alimentation durable dans la restauration collective publique
- Les cantines scolaires, hôpitaux et autres services publics devront proposer au moins 60 % de produits durables ou sous signe de qualité (label bio, AOP, IGP, etc.), contre 50 % actuellement.
- Les repas végétariens hebdomadaires deviennent obligatoires, encourageant des choix alimentaires plus respectueux de l’environnement et accessibles.
2. Réduction des plastiques
Les contenants en plastique à usage unique seront bannis de la restauration collective. Ces derniers devront être remplacés par des contenants durables, notamment des alternatives lavables et réutilisables.
3. Lutte contre le gaspillage alimentaire
Mise en place de solutions pour réduire les pertes alimentaires, comme le don des surplus à des associations et la sensibilisation des convives.
4. Transparence et sensibilisation
Obligation d’informer clairement sur l’origine, la qualité des produits et leur impact environnemental grâce à des affichages pédagogiques.
Télécharger : Les mesures de la loi EGAlim, complétée par la loi Climat et résilience concernant la restauration collective
De bonnes pratiques à intégrer aux marchés
1. Remplacer les contenants jetables
Avec l’interdiction des plastiques à usage unique, de nombreuses cantines se tournent vers les contenants lavables et réutilisables. L’entreprise Eternity System, située en Essonne, propose une solution durable et sécurisée pour toutes les étapes du réemploi : transport, lavage, stockage.
2. Cantines exemplaires : des dispositifs concrets
- Rennes Métropole : le territoire a atteint ses objectifs en réduisant de 55 % de gaspillage alimentaire et en réalisant 49 % de produits durables et de qualité pour son approvisionnement dès 2023.
- Grenoble : dans les restaurants scolaires, 65 % des plats contiennent désormais des produits labelisés (AB, AOP…) et les crèches proposent 90 % de produits bio dans leurs menus.
- Montivilliers : mise en place de composteurs à la cuisine centrale et dans les écoles de la ville en partenariat avec l’association Perma Miloche qui apporte son expertise et le service des Espaces Verts qui fournit les matières sèches nécessaires à l’équilibre du composteur.
3. Favoriser les labels
- Prioriser des partenariats avec des producteurs locaux certifiés AB, AOP, ou HVE pour garantir la qualité des produits tout en soutenant les filières locales.
- Valoriser les labels auprès des convives grâce à des affichages et menus pédagogiques.
4. Réduction du gaspillage
- Réaliser des audits réguliers pour ajuster les portions servies.
- Organiser des ateliers avec les convives pour sensibiliser aux impacts du gaspillage et expliquer le rôle des cantines dans la transition écologique.
Les nouveautés de la loi EGAlim pour 2025 ne se limitent pas à de simples obligations légales : elles ouvrent la voie à des pratiques alimentaires plus responsables et durables. Collectivités, producteurs, restaurateurs, et consommateurs peuvent collaborer pour un système alimentaire qui respecte la planète et ses habitants.