Jonathan a 30 ans ans et habite à Athis-Mons. Le 2 mars, comme 7 autres collègues, il commençait un stage de terrain dans le réseau des éco-centres dans le cadre d’une formation en partenariat entre le Siredom et « Biorythme formation ». Avec à la clef un Certificat de Compétences Professionnelles. Son stage de 4 semaines a été suspendu brutalement par le confinement. Nous l’avons contacté pour qu’il nous livre son expérience.
Comment avez-vous entendu parler de cette formation d’agent technicien de déchèterie ?
Par le Cli(1) nord Essonne qui s’occupe d’insertion. Je suis au RSA et en recherche d’emploi depuis 2017. C’est ma conseillère qui m’a parlé de cette formation. Je ne connaissais pas ce métier, et la formation m’a intéressée.
Vous avez donc fait votre stage pendant deux semaines avant le confinement ?
Oui, jusqu’au 15 mars. Sur Montgeron et Athis-Mons. Le dimanche 15, nous avons appris que toutes les déchèteries allaient être fermées.
Avant de faire le stage de terrain, nous avons aussi eu une formation plus théorique à la recyclerie : fiches explicatives sur les types de déchets, le type de benne : tout venant enfouissable, valorisable etc. Savoir ce que les usagers peuvent y déposer, le recyclage…
Cela m’a permis d’en apprendre plus. Je ne pensais pas avant ce stage qu’autant de déchets pouvaient être recyclés, ce qui est une bonne chose.
Le rôle des agents valoristes c’est donc de faire attention au fait que les déchets soient bien triés pour permettre ce recyclage.
Ce dont je ne me doutais pas non plus, c’était la gestion des produits dangereux, qui sont très nombreux. Comment les ranger en toute sécurité dans le local adapté, l’utilisation des geobox(2) , la filière EcoDDS(3)… C’est l’agent titulaire qui s’en est occupé pendant le stage. Je sais qu’il me faudrait une formation plus approfondie par la suite pour m’en occuper.
Comment s’est déroulé la reprise de votre stage avec la réouverture des sites ?
En ce qui me concerne, j’étais content de reprendre. Je tournais en rond chez moi comme un lion en cage. Évidemment, nous avons eu beaucoup de monde. Et moi j’aime bien quand ça bouge. Quand les gens sont trop nombreux, nous sommes obligés de limiter le nombre de voitures sur site à 5, pour être certain que les usagers ne jettent pas dans une mauvaise benne… il faut avoir l’œil partout et rester attentif.
A quelles difficultés particulières avez-vous été confronté durant ce stage ?
Lorsque les camions viennent pour charger les bennes, il faut gérer les bavettes pour que l’opération se passe sans problème, tout en faisant attention avec les particuliers qui sont dans la déchèterie en même temps. Cela demande plus d’attention.
Certains usagers aussi peuvent se mettre en colère, en cas d’oubli de badge ou autre. Donc on essaye de leur expliquer les choses gentiment. La plupart du temps cela se passe bien. Le contact avec les usagers est important : il faut être gentil et professionnel, tout en posant les limites à ne pas dépasser.
Qu’est-ce que ce stage vous a apporté ?
Une plus grande connaissance du domaine. Savoir comment se déroulait la valorisation des déchets, me remettre le pied à l’étrier du monde du travail… tout cela m’a fait du bien. Et je me suis dit que cela peut-être un métier qui me plairait pour la suite. Si je vois un poste qui se libère, je fonce direct !
En plus de l’expérience professionnelle, cela m’a fait changer de comportement chez moi. Maintenant que je sais que certains déchets peuvent se déposer en déchèterie, je fais plus attention. Je me suis rendu compte de la grande quantité des déchets jetés. Et qu’il était possible de préserver les ressources de notre planète par le recyclage.